Ces séries


L'ÉLITE

Dans cette catégorie, vous allez retrouver mes séries préférées. Il y a d'abord mon top 10 puis plein d'autres excellentes séries qui méritent le détour.  Certaines mériteraient de faire partir du top aussi mais il fallait faire des choix. Après le top 10, elles sont classées par ordre alphabétique.
Vous pouvez découvrir également les outsiders, les déceptions et les mauvais élèves.

 

------------------------------------------------ -------- TOP 10 -------------------------------------------------------------

FLEABAG

 

Parce que j'aime d'amour Fleabag et que j'ai envie de le crier sur tous les toits, parce que Phoebe Waller-Bridge est beaucoup trop talentueuse, parce que cette série est une merveille d'écriture et de jeu (avec aussi de très bons seconds rôles), parce que c'est aussi drôle qu'émouvant, aussi fin que malin, parce que la première saison était exceptionnelle et que la seconde (et dernière) est extraordinaire, parce que le ton est sarcastique et original, parce que la réalisation est maline (le fait que l'héroïne brise le quatrième mur et fasse des apartés à la caméra est à la fois drôle et rafraichissant), pour toutes ces raisons, j'avais envie de le partager avec vous et de vous encourager à découvrir ce bijou. "Bijou". Voilà ce que je me suis dit plusieurs fois (et à haute voix même) pendant que je visionnais Fleabag. Bref, je m'arrête là et vous, filez découvrir cette pépite ! 

 

 

BREAKING BAD

 

Attention, chef d'oeuvre! Souvent qualifiée comme l'une des meilleures -si ce n'est la meilleure- séries créées à ce jour, Breaking Bad n'a pas volé sa formidable réputation. Un professeur de chimie apprend qu'il est atteint d'un cancer et décide, pour subvenir aux besoins futurs de sa famille, de se lancer en cachette dans la fabrication lucrative de crystal meth avec l'aide d'un ancien élève junkie. Tout (avec un bémol, je détestais le personnage de Skyler mais je crois que c'était physique) est top niveau: que ce soit la qualité du scénario et de l'écriture ("I am not in danger Skyler, I am the danger!" ouuuuuh!), la profondeur des personnages, ou l'interprétation exceptionnelle  de Bryan Cranston (hallucinant dans le rôle de Walter White) et Aaron Paul (bluffant en Jesse Pinkman, petit con très attachant ). Comme Walter White qui ne peut plus se sortir de l'engrenage criminel dans lequel il s'est fourré, il est bien difficile de décrocher de Breaking Bad que je vous recommande très (trèèèès) sérieusement.

 

GAME OF THRONES

 

Si j'ai été longtemps allergique aux séries, Game of Thrones y est pour beaucoup dans mon retournement de veste. Le fait que tout le monde semblait choqué sur les réseaux sociaux à chaque nouvel épisode m'intriguait. Je me disais "Mais comment une série peut sacrifier autant de ses personnages principaux? C'est curieux, c'est osé. Et si je regardais?". Et là, évidemment, je suis tombé dans l'engrenage (le sublime engrenage). A la fin de la saison 1, je suis resté sans voix, choqué. Et pour tous les épisodes qui ont suivi, j'ai regardé ça avec des yeux d'enfant (enfin des yeux d'ado parce que le monde de GoT, il est pas rose rose hein). GoT, c'est un bulldozer ultra spectaculaire (réalisation de tout premier ordre), violent, épique et cruel (à nous dégoûter de l'espèce humaine). C'est aussi un nombre incalculable de personnages charismatiques (qu'on adore ou adore détester), de rebondissements et d'émotions (j'ai quand même crié devant ma télé) (maudites noces pourpres). Il n'y a pas à tergiverser, GoT, c'est F O U.

 

THE MARVELOUS MRS. MAISEL

 

La fabuleuse Madame Maisel, ou Madame Maisel, femme fabuleuse, selon les traductions, est un coup de coeur. En même temps, quand une série est superbement écrite, bien réalisée et remarquablement interprétée, ça ne peut donner qu'un petit bijou. Dans le New-York des années 60, Miriam "Midge" Maisel a une vie aussi parfaite que bien rangée. Mais cette dernière va se trouver bouleverser lorsque son mari la quitte et qu'elle se découvre un talent certain pour le stand-up. Les Emmy Awards ne se sont pas trompés en décernant (entre autres) à Mme Maisel le prix de la meilleure série comique et la meilleure actrice à Rachel Brosnahan (qui est vraiment exceptionnelle). Non vraiment, il n'y a que du bon: ajoutons que c'est drôle, malin, bourré de charme, avec des seconds rôles croustillants et un New-York du siècle dernier parfaitement reconstitué.  Foncez!

 

LE BUREAU DES LÉGENDES

 

J'ai découvert sur le tard la série française la plus réputée de ces dernières années : Le bureau des légendes. Et je dois dire que sa notoriété et son succès sont mérités, tant j'ai pris un énorme plaisir durant les cinq saisons qui composent l'un de mes gros coups de coeur du moment. Complexe mais passionnant, le scénario de la série créée par Eric Rochant nous tient en haleine sans discontinuer, fort d'un univers réaliste et très riche, d'intrigues nombreuses et intéressantes, de personnages profonds (mention spéciale au casting au passage) et de rebondissements bien sentis. Vous l'aurez compris, Canal + a signé une série brillante qui tient la dragée haute à ce qui se fait de mieux à l'international et nous fait découvrir avec brio le quotidien mouvementé de la DGSE. Passer à côté du Bureau des légendes pourrait être considéré comme un acte de trahison !

 

THE CROWN

 

Malgré ses excellentes critiques et ses nombreuses récompenses, je me suis lancé dans The Crown en trainant un peu des pieds. Je pense que j'avais peur de m'ennuyer mais j'ai fini par donner sa chance à la série la plus chère de Netflix à ce jour. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne regrette pas d'avoir sauté le pas tant j'ai A-DO-RÉ cette fresque relatant le règne de la reine Elisabeth II. Je ne pensais pas que je m'attacherais autant à cette reine, notamment dans les deux premières saisons (où elle est incarnée par la formidable Claire Foy), et que je me passionnerais pour le quotidien de la famille royale. Mais tout est si bien écrit, finement réalisé et excellemment joué, qui plus est enveloppé de sublimes décors et costumes, que j'ai dévoré les quatre saisons (petites préférence pour les deux premières), complètement convaincu par cette grande série, aussi subtile qu'intéressante, et qui entre dans mon top 10 pour, à coup sûr, ne jamais en sortir.

 

ARCANE

 

Alors là, je n'ai pas peur de parler d'énorme COUP DE COEUR. Et je ne m'y attendais pas. Tiré du jeu vidéo à succès League of Legends (qui ne m'intéresse pas), Arcane a finalement attiré ma curiosité suite aux nombreuses bonnes critiques et autres récompenses. La série met en scène l'équilibre précaire (entre la riche cité de Piltover et les bas-fonds du district de Zaun) menacé par la création de Hextech, une technologie permettant à quiconque de contrôler l'énergie magique. Dans cette atmosphère tendue, deux sœurs au passé complexe - Jinx et Vi - verront leurs valeurs et croyances respectives remises profondément en question. C'est simple, tout est une (formidable) réussite dans Arcane: la sublime direction artistique, l'incroyable animation, la richesse de l'univers et des personnages, la réalisation inspirée, l'excellent jeu d'acteurs (oui, oui) ou encore la B.O. de qualité. Un coup de coeur je vous dis!

 

BROOKLYN NINE NINE

 

J'ai terminé les huit saisons de Brooklyn 99 diffusées sur Netflix et j'ai l'impression de quitter une famille.  Huit saisons de pur bonheur, avec des personnages attachants et bien écrits (le génial Adam Samberg en tête) (mais tous les personnages secondaires sont parfaits) (avec une affection particulière pour Charles Boyle). On y suit des inspecteurs de police tous plus loufoques les uns que les autres et leur capitaine dans un commissariat de Brooklyn. Il y a une vingtaine d'épisodes par saison et la régularité et la qualité de l'humour (extrêmement absurde, ce que j'adore) est incroyable. C'est intelligemment bête, les situations sont toujours drôles et variées, c'est bourré de bonnes idées, bref vous l'aurez compris, c'est une pépite. En général, j'aime quand il y a une fin à une série. Pour Brooklyn Nine Nine, c'est un crève-coeur. J'aurais aimé que cela dure indéfiniment. Irrésistible.

 

DAREDEVIL

 

Cette présence dans le top 10 peut surprendre mais j'ai été complètement séduit par Daredevil, d'après le personnage éponyme créé par Marvel. Bien loin du nanar sorti au cinéma en 2003, cette adaptation pour le petit écran des aventures du diable d'Hell's Kitchen est une réussite sur tous les points. Etonnement noir et adulte pour un produit estampillé Marvel,  Daredevil est un véritable bol d'air frais avec des personnages réellement intéressants et profonds, notamment Matt Murdock/Daredevil (interprété par l'impeccable Charlie Cox). Et puis je ne vais pas vous le cacher, Deborah Ann Woll, qui joue le rôle de Karen Page, est un gros coup de coeur (et ce n'est pas seulement une femme bourrée de charme, c'est aussi une comédienne très talentueuse). A noter que si j'ai adoré (oui, carrément...) la première saison, j'ai trouvé la seconde un poil en dessous mais de qualité tout de même. Et petite mise à jour, la troisième saison m'a, à nouveau, complètement emballé.

ATLANTA

 

Earn et Alfred, deux cousins, tentent de percer dans le monde du rap à Atlanta. Tout au long de leurs parcours ils sont confrontés à des problèmes raciaux, économiques ou encore parentaux. Écrit, produit et interprété par l'excessivement talentueux Donald Glover. Constat à la fois réaliste, désabusé, tendre et ludique du quotidien  de la jeunesse noire américaine, Atlanta est une série ovni en même temps qu'elle est une merveille d'écriture. Mêlant drame et comédie, absurde et mélancolie, Atlanta surprend constamment et propose notamment certains épisodes-parenthèses dédiés à un seul personnage qui ne font pas avancer le récit mais qui sont d'une grande qualité (avec par exemple l'épisode 6 de la saison, "Teddy Perkins", dédié à Darius, qui est pour moi l'un des meilleurs épisodes de séries de tous les temps). Fort d'un casting parfait et d'une B.O. impeccable, Atlanta coche toutes les cases de la série surprise parfaite.

 

------------------------------------------------ FIN DU TOP 10 -------------------------------------------------------------

ANGIE TRIBECA

 

J'avais vu seulement la première saison il y a quelques années et j'avais adoré. Quand j'ai découvert que les saisons suivantes étaient disponibles via le pass Warner, je n'ai hésité. Dans le plus pur style de mes comédies cultes Hots Shots et autres Y a t-il un flic..., Angie Tribeca (du nom du personnage principal) est un enchainement ininterrompu de blagues absurdes (1 vanne toutes les 15 secondes). C'est complètement débile mais si vous aimez le genre (disparu depuis bien longtemps) (les dernières tentatives en la matière n'étant clairement pas au niveau) (à part évidemment la merveille qu'est Brooklyn 99) (bien que ce ne soit pas tout à fait le même ton), c'est que du bonheur. Une pépite d'absurdité pareille, c'est pas tous les jours.

 

 

 

 

L'ATTAQUE DES TITANS

 

N'y allons pas par quatre chemins, L'attaque des titans (Shingeki no Kyojin pour les connaisseurs) (SNK pour les fans) est une grande série d'animation, et même une grande série tout court. Cette histoire improbable de lutte complètement inégale et disproportionnée entre la race humaine et des titans assoiffés de carnage est un régal. Le fait que ces fameux titans semblent dénués d'intelligence et qu'ils tuent juste pour le plaisir les rend encore plus imprévisibles et terrifiants. Les personnages principaux sont attachants (mentions spéciales à Mikasa et Caporal Rivaille), les animations soignées et le scénario réserve de nombreuses surprises. Les épisodes sont d'ailleurs régulièrement coupés à un moment qui donne forcément envie d'enchainer sur la suite. Un manga cruel, violent, haletant (avec quand même par-ci par-là quelques petites longueurs) et tout simplement passionnant. 

AU SERVICE DE LA FRANCE

 

A l'origine produite par Arte, cette série française mérite d'être connue. Au début des années 1960, les services secrets français recrutent le jeune André Merleaux, qui sera formé par trois agents davantage préoccupés par leurs notes de frais que par leurs missions. Il va y découvrir la trépidante vie de bureaux des autoproclamés meilleurs agents secrets du monde, aux prises avec les crises géopolitiques du moment. Au service de la France, de par son humour décalé, rappelle inévitablement OSS 117 (une référence pour moi!), je n'ai donc pas été surpris d'apprendre que le créateur de la série est le scénariste des films avec Jean Dujardin. Extrêmement drôle (si on aime le second degré, l'humour colonialiste et les clichés), la série contient une galerie de personnages loufoques (très bien interprétés par des comédiens pour la plupart méconnus) et un univers sixties qui fonctionne malgré le budget limité. Au service de la France se moque aussi de la France et le fait très bien. J'en redemande! 

 

BARRY

 

Alors qu'il se rend à Los Angeles pour exécuter un contrat, Barry, tueur à gages un tantinet dépressif, intègre plus ou moins volontairement un cours de théâtre et est chaleureusement accueilli par des élèves enthousiastes et passionnés. L'ex-Marine retrouverait-il goût à la vie en les côtoyant ? Mélange de comédie noire, de drame et de thriller, Barry nous propose pendant quatre saisons un série à la qualité élevée et constante, voire croissante. J'ai beaucoup aimé la dernière saison, d'une noirceur absolue et d'un cynisme puissant. D'autant que la mise en scène est à la hauteur. Les personnages principaux sont tous intéressants, profonds et bien écrits, avec un mention spéciale pour NoHo Hank, interprété par Anthony Carrigan qui en a fait un personnage aussi unique qu'attachant. Assez injustement méconnue, Barry est une quête de rédemption qui vaut assurément le détour.

 

THE BEAR  

 

À n'en pas douter, The Bear : Sur place ou à emporter est une excellente surprise. Le premier épisode peut dissuader se plonger dans le reste de la série tant le rythme est frénétique, presque étouffant, et les personnages antipathiques. Mais vous ne regretterez pas de donner sa chance à  cette très belle série. À Chicago, un jeune chef étoilé reprenant le restaurant de quartier de son frère suite au suicide de ce dernier. The Bear nous montre donc les coulisses des cuisines des restaurants et le moins que l'on puisse dire,  c'est que c'est intense. Les personnages sont intéressants, bien interprétés, la mise en scène est vive, nous faisant presque sentir chaque plat préparé sous nos yeux gourmands, bref cette fiction culinaire, aussi nerveuse que touchante, est à ne pas louper. Profitez de cette écriture ciselée et foncez dans ce joyeux bordel !

THE BIG BANG THEORY

 

Le fait d'avoir souscrit à Netflix ne me permet pas seulement de découvrir les dernières séries en vogue.  Je peux par exemple affirmer, dix ans après tout le monde, que Big Bang Theory, c'est génial. J'en avais entendu beaucoup entendu parler en bien mais vu que je ne m'intéressais pas vraiment aux séries, ça me passait un peu au dessus de la tête. Erreur réparée donc. J'ai quand même attendu de voir les trois premières saisons pour avoir cet avis tranché: oui, BBT est une série savoureuse, très bien écrite, avec des dialogues incisifs et intelligents et des personnages très vite attachants (mention spéciale à Howard Wolowitz que j'adore).  Bref, il y a pour l'instant dix saisons d'une vingtaine d'épisodes (de 20 minutes) chacune mais qui se dégustent comme des petits bonbons. J'adore!

BIG LITTLE LIES (saison 1)

 

Sur fond d'un mystérieux meurtre (on ne connait ni la victime ni le meurtrier) et de témoignages de personnages secondaires en filigrane, Big Little Lies dépeint un portrait corrosif de la haute-bourgeoisie américaine et de ces mères au foyer qui prennent leur rôle comme un sport de combat. Alors qu'on pourrait craindre de rester impassible face à ces richissimes ménagères et leur quotidien dans la petite ville bourgeoise de Monterrey aux Etats-Unis, c'est tout l'inverse qui se produit. Les personnages sont tous intéressants, profonds, ont des failles et des secrets et sont remarquablement interprétés.  La série parle de non-dits, de violence conjugale, d'orgueil, de jalousie, tout en sachant rester sobre et élégante. Et pour ne rien gâcher, techniquement c'est très propre et la bande originale est de qualité. Une vraie bonne surprise donc!

PS: comme pour The Handmaid's Tale, je me suis arrêté à la première saison qui se suffit à elle-même.

 

 

BLACK MIRROR

 

Ce programme anglais est un véritable bijou. D'autant qu'il est très court, composé seulement (à l'heure où j'écris ces lignes) de treize épisodes répartis en trois saisons. L'une des grosses originalités de la série est de proposer des épisodes n'ayant aucun lien (si ce n'est le sujet: les nouvelles technologies et leurs dérives) et présentant chacun un casting et un univers différents.

Les deux premières saisons sont exceptionnelles, la troisième un ton en dessous (malgré un troisième épisode de haute volée). Mais tous les scénarii sont intéressants, originaux et appuient là où ça fait mal, le tout en étant très bien réalisés. Amateurs de dystopie, vous allez vous régaler! Black Mirror est une œuvre intelligente qui invite à la réflexion et qui nous présente des futurs possibles et pas si éloignés qui font froid dans le dos.

Mise à jour: les dernières saisons sont, à mon sens, dispensables.

 

BLUE EYE SAMURAÏ 

 

Après le chef d'oeuvre ArcaneBlue Eye Samuraï est la seconde collaboration fructueuse entre Netflix et un studio d'animation français (Blue Spirit cette fois). Si il y a quelques facilités scénaristiques (notamment une héroïne étrangement surpuissante, qui récupère incroyablement vite de ses blessures) et qu'il est dommage que les voix ne soient pas en japonais pour faciliter l'immersion (le doublage anglais est toutefois très bon), ces légers défauts sont largement gommés par le plaisir évident pris tout au long de ces huit épisodes. La quête de vengeance de ce(tte) samuraï aux yeux clairs, ce "monstre" selon la société japonaise est une vraie réussite, avec une galerie intéressante de personnages et un rythme haletant. Vivement la suite !

BODYGUARD

 

Voilà qui me plait bien: une seule saison (pour l'instant), peu d'épisodes (six) et surtout beaucoup de qualité. Bodyguard raconte comment David Budd, sergent de police et vétéran de guerre déprimé, se retrouve, après avoir déjoué un acte terroriste, à assurer la protection d'une femme politique dont les idées vont à l'encontre des siennes. Le casting est très bon, notamment Richard Madden (vu dans GoT) avec son accent british que j'adore.  Bodyguard est un thriller politique de haute volée, au suspense constant, brillamment écrit et mis en scène, aussi efficace que divertissant.

 

 

 

 

 

BOJACK HORSEMAN

 

Bojack Horseman c'est six saisons de top qualité. Grâce à une écriture de tout premier ordre, on suit les tribulations de cet anti-héros mégalo et dépressif avec un plaisir certain.  Du fait qu'il s'agisse d'un animé, tous les délires sont possibles (à commencer par cet univers qui mélange naturellement des humains avec des animaux... humains) et les auteurs ne s'en privent pas. A la fois drôle et dramatique, la série fourmille d'idées lumineuses tout en se permettant d'aborder de nombreux thèmes, comme la dépression, le matérialisme, la solitude et bien d'autres. Et Hollywood en prend aussi pour son grade. Bojack Horseman est un mélange de créativité, d'humour, de cynisme, d'intelligence et de profondeur. Ce cheval aux tendances auto-destructrices est une bénédiction pour les amateurs d'humour noir. Et fait rare, la qualité d'écriture est présente du début à la fin. Du très très bon.

 

 

CHERNOBYL

 

Précédée d'une excellente réputation (et notamment le titre de la série la mieux notée de tous les temps) et traitant d'un sujet très intéressant (la catastrophe de Chernobyl donc), cette série partait avec de solides arguments. Je m'y suis plongé avec un intérêt certain (cet évènement m'avait déjà marqué quand j'étais enfant), d'autant qu'elle ne comporte que cinq épisodes. Et je n'ai pas regretté: ce programme est un témoignage nécessaire sur l'une des plus grandes et obscures catastrophes humaines. Si certains ont pesté contre la langue utilisée (l'anglais à la place du russe), ce bémol est largement dépassé par la liste de ses qualités : une reconstitution aussi glaçante qu'effrayante, un casting avec peu de visages connus mais très pertinent, une dramaturgie captivante et une photographie très à propos. Je recommande donc Chernobyl sans hésitation.

  

 

CRASHING (UK)

 

Je ne le dirais jamais assez, depuis Fleabag, je suis complètement dingue du talent de Phoebe Waller-Bridge.  Quand j'ai appris qu'elle avait créé quelques années plus tôt une autre série courte de six épisodes, qu'elle avait écrite et dans laquelle elle jouait également, j'étais très excité à l'idée de la découvrir. Parfois, quand on attend trop d'une oeuvre, on peut être déçu. D'autant qu'à ma connaissance, peu de gens connaissent Crashing (version UK puisqu'une autre série éponyme et qui n'a rien à voir existe aux Etats-Unis). Heureusement, c'était sans compter sur le talent de l'incroyable Phoebe qui signe encore une comédie très fraîche, drôle, avec des dialogues ciselés et comme d'habitude des personnages hauts en couleur, bien écrits et attachants (et bien interprétés pour ne rien gâcher). Bref, un bonbon acidulé à l'humour très anglais qui m'a complètement conquis et qui mériterait d'être connu (et d'avoir une nouvelle saison !)

 

DARK

 

Cette série allemande (et oui), j'en avais beaucoup entendu parler en bien, j'ai mis du temps à me lancer et je ne regrette absolument pas, bien au contraire. Malgré une troisième (et dernière) saison en-dessous selon moi, Dark est une série exceptionnelle, vraiment complexe à cause de ses nombreux personnages et différentes époques (il m'est arrivé de mettre pause pour digérer l'arbre généalogique) mais passionnante et bourrée de qualités: un casting parfait (les comédiens sont tous excellents et les ressemblances entre les différents âges sont souvent bluffantes), une réalisation et une photographie de tout premier ordre, une excellente bande originale  et un scénario vraiment prenant. Encore une fois dommage que cette saison 3, trop complexe et farfelue, gâche un peu la fête. Mais ne vous y trompez pas: Dark est fantastique (dans tous les sens du terme).

 

DARK CRYSTAL: LE TEMPS DE LA RESISTANCE

 

Faire en 2019 une série avec des marionnettes, qui plus est une adaptation d'un film culte, est un pari risqué. Mais le défi a été relevé haut la main. Ce mélange de marionnettes et d'effets spéciaux a dû être un travail titanesque et il fallait une équipe de passionnés pour réaliser cet exploit. Après un petit temps d'adaptation nécessaire (des marionnettes, c'est pas tous les jours qu'on en croise sur nos écrans), on entre pleinement dans cet univers fantasy aux décors oniriques à travers une fresque épique durant laquelle de valeureux Gelflings tenteront de renverser les cruels Skeksès qui règnent sur leur monde. Tous les personnages sont remarquablement doublés (grâce à un casting XXL) et en particulier ces fameux Skeksès d'ailleurs, qu'on adore détester (notamment Chambellan doublé par Simon Pegg). Bref, une perle de fantasy, passionnante. Seule cette fin de saison qui n'en est pas vraiment une est un peu frustrante. Je croise donc très fort les doigts pour quelques épisodes de bonheur en plus à l'avenir.

 

DIX POUR CENT

 

On le sait tous, les américains sont très doués pour faire de très bonnes séries. Et nous là dedans, on donne quoi? Dix pour cent me faisait envie depuis un moment. Parce que j'en avais eu de bons échos et que j'ai la curiosité de voir un bon programme français mais aussi et surtout puisqu'il dépeint l'univers des agents (le titre est une référence à leur commission) et des comédiens. Des personnages, intéressants, bien interprétés et un plaisir de découvrir l'envers du décor (pas toujours reluisant) font de Dix pour cent une série agréable à visionner.

 

 

 

 

 

 

THE EXPANSE

 

Cette belle affiche m'intriguait, j'avais envie de faire une pause Netflix pour voir une série Amazon et j'avais lu que, malgré une première saison moyenne, The Expanse était considérée comme un bijou de la science-fiction par certains. Voilà pourquoi je me suis lancé dans cette adaptation d'une saga littéraire à succès. Effectivement, j'ai moyennement accroché à cette première saison mais je ne regrette pas d'avoir persévéré. Avec le temps, on s'attache à l'équipage du Rocinante et aux nombreux personnages annexes. La Lune, Mars et la ceinture d'astéroïdes ont été colonisés, chacun ayant sa propre culture et ses particularités. Tout cela donne lieu à des intrigues politiques fortes, des personnages complexes, le tout dans un univers spatial plaisant aux effets spéciaux de qualité. De la bonne science-fiction donc et un dépaysement assuré pour peu qu'on s'accroche à cette première saison pas franchement inoubliable.

 

 

F.R.I.E.N.D.S

 

Friends, c'était la série incontournable de tous les adolescents de mon époque et je n'ai pas échappé à ce phénomène de société. Ma génération a vécu des années durant au rythme des joies, peines, surprises et désillusions de ces six colocataires terriblement attachants (mon préféré était Chandler). Outre son humour omniprésent, la qualité principale de ce sitcom était le talent de ses comédiens qui formaient une famille à laquelle on a tous eu envie d'appartenir et qui interprétaient, chacun avec ses caractéristiques, des personnages forts et complémentaires. Tout au long de ses dix saisons, la série traite de tous les sujets, des graves comme des petits tracas du quotidien, et le fait chaque fois avec humour. Quoi qu'il arrive, Friends restera la référence des sitcoms humoristiques pendant un long moment. 

Inoubliable.

 

 

THE GOES WRONG SHOW

 

Totalement, et injustement, méconnu du grand public, The goes wrong show est une série de six épisodes tous plus loufoques les uns que les autres. On y découvre à chaque fois les déboires d'une troupe de théâtre amateur (avec pas mal de budget quand même) lors d'une représentation à  catastrophe, rien (mais vraiment rien) ne fonctionnant comme ils l'avaient prévu. Les six épisodes sont six pièces différentes dans des styles bien distincts. Étant un grand amateur d'humour british, d'absurdité et de comique de répétition, j'ai complètement adhéré à ces shows loufoques et catastrophes, bourré d'excellentes idées. Je conseillerais toutefois de ne pas enchainer les épisodes car les ressorts comiques se ressemblent et il pourrait y avoir un petit goût répétitif. The goes wrong show se déguste plutôt par petites touches, comme un excellent gâteau très sucré dont il ne faut pas abuser mais auquel on prend un immense plaisir chaque fois qu'on se pose pour le goûter.

 

THE HANDMAID'S TALE (saison 1)

 

On m'avait prévenu que The Handmaid's Tale était glauque, on ne m'a pas menti. Mais cette série est surtout géniale! Si cet univers dystopique fait froid dans le dos, c'est parce que l'on assiste à la métamorphose de notre société qui se transforme en une dictature glaçante et totalitaire à la suite d'un évènement (ici, l'infertilité soudaine et quasi générale des femmes - les femmes fertiles étant enlevées pour servir de procréatrices aux bonnes familles). Via des flashbacks, on assiste à la bascule et on ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec notre société. Et si, pour nous aussi, ça basculait? A noter la très belle photographie et le jeu parfait d'Elizabeth Moss.

The Handmaid's Tale, c'est dérangeant, terrorisant mais tellement brillant! 
En revanche, j'ai entendu que les deux saisons suivantes n'étaient pas à la hauteur, j'ai donc préféré rester sur la bonne impression de cette première saison.

 

HIPPOCRATE

 

Son film éponyme était déjà une franche réussite, Thomas Lilti confirme l'essai avec sa série Hippocrate sur Canal +. Il propose une plongée passionnante et accablante dans le quotidien d'un personnel hospitalier. L'histoire se concentre sur quatre jeunes soignants qui se verront confier plus de responsabilités que prévu pour pallier à une quarantaine mettant les médecins titulaires à l'écart pour une durée indéterminée. Grâce à un casting parfait (que ce soit les protagonistes principaux ou secondaires), des personnages bien écrits et interprétés et une réalisation qui nous emporte avec beaucoup de réalisme, de justesse et d'humanité dans ce milieu hospitalier impitoyable, HIPPOCRATE est une très belle réussite.

En voilà une série française de grande qualité !

 

 

 

 

 

INVINCIBLE

 

Dans une époque où les films et séries de super-héros sont légion, il n'est pas facile de sortir du lot. Malgré une saison 2 ratée (selon moi),The Boys a tenté de se démarquer avec une approche rafraichissante. Amazon retente le coup avec Invincible, une série animée adaptée également des comics éponymes. Après avoir découvert que son père est le super-héros le plus puissant du monde, un ado développe lui aussi des pouvoirs et décide de suivre les traces de son géniteur. Cette quête initiatique se révèle passionnante et les personnages dits secondaires sont très intéressants (à noter, un excellent casting audio en V.O.). La série prend une tournure plutôt inattendue assez rapidement et je me suis surpris à être vraiment captivé par l'avancée de l'histoire et donc à languir de l'épisode suivant, ce qui est forcément bon signe. Une bonne série animée donc, hâte de découvrir ce que les saisons suivantes nous réservent.

 

 

KIDDING

 

Une série réalisée par Michel Gondry avec Jim Carrey en comédien principal? Ouh voilà qui s'annonce prometteur! 

Jeff, alias M. Pickles, est présentateur d'une émission culte pour enfants et véritable icône de plusieurs générations. Cet homme est profondément bon et généreux mais un drame familial (la mort d'un de ses enfants) va bouleverser son quotidien et son monde imaginaire derrière lequel il ne veut plus se cacher. 

Kidding est une comédie dramatique comme on en fait rarement, qui allie avec justesse des scènes  humoristiques et touchantes, bienveillantes ou cruelles. Le talent incroyable de Jim Carrey y est sûrement pour beaucoup mais pas seulement: les seconds rôles sont justes, l'écriture de qualité et la réalisation réussie (notamment un fameux plan séquence). 

Une belle série donc, juste, touchante, humaine.

 

 

KINGDOM

 

Bon, c'est vrai qu'à la base, il y avait une prédisposition  favorable puisque j'adore le cinéma coréen, qui est, je trouve, l'un des plus intéressants et talentueux du moment. Et ce n'est pas la série Kingdom qui va me faire changer d'avis. Dans un royaume rongé par la corruption et la famine, des rumeurs sur la maladie du roi obligent le prince héritier à agir pour sauver le pays d'un mystérieux fléau transformant les morts en monstres affamés. Des katanas et des zombies, voilà qui fait bon ménage ! Mais il serait beaucoup trop réducteur de cantonner (non, c'est coréen, vous pouvez pas faire la blague) Kingdom à ces deux aspects. Car la réalisation de haute volée (de Kim Seong-Hun, déjà en charge du génial Hard Day), le casting impeccable, la qualité des costumes et le rythme soutenu sont autant de qualités pour cette fresque historico-horrifique haletante que j'ai pris beaucoup de plaisir à dévorer (comme un zombie affamé). J'aurais toutefois aimé que la série se termine à l'issue de cette saison 2 très réussie. 

  

LASTMAN

 

Richard Aldana, boxeur amateur talentueux mais dilettante, se retrouve avec la gamine de son meilleur ami assassiné sur les bras. Mais la petite Siri est traquée par une secte de fanatiques dangereux qui pense qu'elle est la clé d'un monde parallèle. Voilà pour le pitch de cette série d'animation française (cocorico!) d'une redoutable efficacité. Au menu: des dialogues percutants, un doublage très efficace, une ambiance années 80 rafraichissante, de l'humour, de l'action, un rythme effréné, bref une franche réussite. Et c'est d'autant plus remarquable que le tout a été réalisé avec un tout petit budget. Vivement la suite !

 

 

 

 

 

THE LEFTOVERS

 

Le 14 octobre, 2% de la population disparait soudainement de la surface de la Terre, sans explication.  Ce qui a pour effet de bouleverser ceux qui sont restés, "the leftovers", qui cherchent un sens à cet évènement tragique et qui en font les véritables victimes. Les thèmes de la perte d'un être cher et de l'incapacité à faire son deuil sont bien sûr omniprésents tout au long des trois saisons.  La narration prend d'ailleurs le risque de consacrer parfois un épisode entier à un personnage et à changer de cadre et de contextes à chaque nouvelle saison. Et s'il vous faudra peut-être quelques épisodes avant de rentrer pleinement dans cet univers, je vous conseille vivement de persévérer tant cette oeuvre mélancolique est magnifique, portée par des comédiens peu connus (à part Liv Tyler) mais exceptionnels, une écriture riche et une superbe bande son. 

 

LOVE, DEATH & ROBOTS

 

La plateforme Netflix n'est pas avare en nouveautés originales. La dernière en date était très prometteuse: une anthologie d'animation dirigée par David Fincher et Tim Miller, rien que ça. Dix-huit courts métrages animés de 6 à 18 minutes maximum composent cette première saison et leur seul point commun est le genre: la science-fiction. Les styles sont variés, de l'image de synthèse photo-réaliste hallucinante en passant par le cartoon. Les univers sont donc très différents et les histoires n'ont aucun lien, il est donc difficile de porter un jugement global sur la série, sachant qu'évidemment, dans ce genre d'exercice, certains épisodes sont excellents (comme Le témoin, mon préféré, Derrière la failleL'oeuvre de Zima ou Les esprits de la nuit) et d'autres au mieux anecdotiques (Un vieux démonBonne chasseHistoires alternatives). Mais on peut retenir des pattes graphiques et du travail technique de premier ordre. A noter que j'aime beaucoup le jingle de la série.

 

THE MANDALORIAN

 

Je me suis lancé dans cette série à la fois curieux de voir comment allait être traité l'univers Star Wars et dubitatif en me demandant si j'allais pouvoir m'attacher à un personnage principal qui porte toujours un casque. Et on peut dire que la double mission est réussie. On suit les voyages de Mando, chasseur de primes solitaire, dans les contrées les plus éloignées de la Galaxie, loin de l’autorité de la Nouvelle République. Il va s'enticher d'un enfant Jedi, mini-Yoda extrêmement mignon (du fan service par excellence) et va traverser de nombreuses épreuves avant de le ramener à un de ses pairs. C'est d'ailleurs le seul défaut que je ferais à cette série pourvue de nombreuses qualités (un univers cohérent, visuellement réussi, des personnages attachants): on a l'impression que durant deux saisons, Mando enchaine les missions sans que le scénario évolue vraiment, comme un jeu vidéo dans lequel on ne ferait que les quêtes annexes. Pour le reste, c'est du tout bon !

 

MESSIAH

 

Il y a quelques années, j'avais lu un roman que j'avais adoré, Le dernier testament de Ben Zion Avrohom (de James Frey), qui traitait également de l'arrivée d'un messie au 21ème siècle. Je l'avais trouvé passionnant et c'est curiosité mêlée à une certaine fascination pour le sujet qui m'a poussé à me plonger dans Messiah. Alors, véritable envoyé de Dieu? Escroc illusionniste? Convaincus par son charisme et les miracles dont il est l'auteur, de nombreux adeptes se joignent à la cause de ce mystérieux "Al-Massih", ce qui poussera la CIA, entre autres, à enquêter sur cet homme sorti de nulle part ébranle l'ordre mondial. Comme je m'y attendais, le sujet m'a beaucoup intéressé, on a forcément envie d'en savoir plus sur ce personnage remarquablement interprété par Mehdi Dehbi, tout en charme et en force tranquille. Et si j'ai passé un très bon moment, il reste une pointe de frustration avec cette unique saison qui ne répond pas à toutes les questions.

 

MINDHUNTER

 

Parfois, il suffit d'un nom pour qu'un projet éveille un intérêt ou fasse saliver. Pour Mindhunter, par exemple, c'est le cas puisque c'est le grand David Fincher qui la produit et réalise quatre des épisodes de la première saison (la seule disponible à l'heure actuelle). Et dès les premières secondes, on reconnait la patte du maître, dans l'ambiance, le découpage, la photographie, ce qui est évidemment un gage de qualité. Deux agents du FBI, aidés d'une psychologues, réalisent des entretiens avec plusieurs tueurs en série afin de mieux cerner leur personnalité et aider le FBI lors de futures enquêtes criminelles. Le sujet est intéressant (le paradoxe fascination/aversion du personnage principal face aux tueurs notamment), les comédiens sont bons et la réalisation au poil, Mindhunter est donc une très bonne série. Il lui manque juste un petit je ne sais quoi pour en faire une grande série.

 

 

THE NIGHT OF

 

Dès les premières minutes, j'ai compris que j'allais adorer The Night of.  Et cette sensation ne m'a pas lâché jusqu'au dénouement. Malgré un pitch qui sent le déjà-vu (un homme accusé d'un meurtre clame son innocence malgré de nombreuses preuves contre lui), la série est une formidable réussite, tant dans sa partie technique que sa distribution. L'écriture est fine, les personnages intéressants, la réalisation subtile, tous les ingrédients sont là pour rendre passionnant ce procès d'un accusé aux yeux de biche, qu'on aimerait innocent mais dont on commence à douter au fur et à mesure de l'avancée des épisodes. Le rythme est posé, le récit prend le temps de s'intéresser à ses personnages et c'est un régal pour le spectateur qui dévore les épisodes et a l'impression de visionner un grand film de huit heures.

 

 

NIP/TUCK

 

NIP/TUCK était un peu l'exception à la règle, la série que j'ai regardée (en DVD) alors que je ne passais jamais du temps sur ma télé il y a quelques années (ça, c'était avant Netflix donc). On suit la vie de deux amis chirurgiens esthétiques associés et névrosés. Dit comme ça, ça n'a pas l'air très intéressant et pourtant, il s'en passe des choses. Peut-être même un peu trop puisque dans les dernières saisons, ça devient du grand n'importe quoi. Du sexe, du trash, des scènes de chirurgie très réalistes (difficilement visionnables pour moi qui craint vraiment ce type d'images), des secrets, de la drogue, cette série est un condensé de politiquement incorrect. Et elle repose beaucoup sur les épaules du génialement insupportable, égocentré et machiste Christian Troy.

Pour conclure, NIP/TUCK est passionnant lors de ses premières saisons mais aurait dû se terminer plus tôt, avant que cela ne devienne complètement invraisemblable.

 

NORMAL PEOPLE

 

En voilà une très belle série ! Normal People narre la relation compliquée entre Marianne et Connell depuis leurs années lycée dans une petite ville de l'ouest de l'Irlande jusqu'à leurs études universitaires. Intelligent, athlétique et populaire, Connell est troublé par Marianne, une camarade solitaire, moquée mais non moins éclairée. Les premiers émois nés à l'abri du regard des autres survivront-ils à la lumière ? Ce qui est certain, c'est que tout est réussi dans Normal People, qui combine beaucoup de sensibilité et de justesse. La réalisation, l'écriture, l'interprétation, tout est brillant et délicat. C'est simple, c'est romantique, c'est émouvant, c'est intense, c'est intelligent et je vous encourage donc vivement à ne pas passer à côté de ce petit bijou disponible en replay sur France TV.

THE OFFICE

 

J'ai pour l'instant vu 5 saisons (sur 9) mais je peux affirmer sans détour que The Office (version US pour ma part) (mais la version UK est parait-il au moins aussi réussie) est une formidable série humoristique. The Office, c'est le quotidien des employés de Dunder Mifflin, une entreprise de papier américaine, filmé à la manière d'un faux documentaire, c'est-à-dire que les personnages ont conscience de la caméra, ce qui crée une complicité avec le spectateur et que de brèves interviews ponctuent les épisodes. Steve Carrell interprète Michael Scott, le directeur régional de la filiale de Scranton, celle que l'on suit. Il est parfait dans son rôle, génialement débile, se croyant exceptionnel alors qu'il est pathétique. Mais son besoin d'amour et de reconnaissance est au final touchant. Au final, la série est très attachante, comme ses personnages, et souvent drôle car intelligemment bête. C'est un gros OUI, donc !

THE ORVILLE

 

Dans The Orville, nous découvrons les aventures de l'équipage du vaisseau spatial (nommé... The Orville) de la flotte interstellaire terrienne, 400 ans dans le futur. Des comédies de science-fiction,  il n'y en a pas tant que ça. Alors quand elles sont de qualité, il n'y a aucune raison de bouder notre plaisir. Si les effets spéciaux sont parfois un peu cheap, l'essentiel n'est pas là (cela donne même un petit charme au show) : la galerie de personnages qui compose l'équipage est attachante, l'humour bien dosé et les thèmes abordés intéressants (la satire de la société est omniprésente), avec des références à notre époque bienvenues. Vous l'aurez compris, The Orville est un space opéra de qualité, une sorte de Star Trek traité avec légèreté mais qu'on découvre sourire aux lèvres.

 

 

OZARK

 

Marty, conseiller financier, blanchit discrètement de l’argent pour le compte d’un baron de la drogue. Lorsque son partenaire le trahit, il doit rapidement déménager avec sa famille aux monts Ozark. Le pitch est classique mais les scénaristes ont prévu leur lot de rebondissements (un peu trop à mon goût). En soit, Ozark est une très bonne série: bien interprétée (même si -les excellents, par ailleurs- Jason Bateman et Laura Linney, ont deux/trois mimiques qu'ils reproduisent à l'infini), bien réalisée, avec pas de personnages nuancés et intéressants (Ruth Langmore notamment, brillamment jouée par Julia Garner). Je reste cependant pas complètement convaincu, la faute à une intrigue un peu redondante et qui traine en longueur. Ozark est selon moi une série efficace mais qui reste vraiment en dessous de Breaking Bad, à laquelle est souvent comparée.

 

THE PEOPLE V. O.J. SIMPSON

 

Mon ami Guillaume a insisté pour me faire découvrir son coup de coeur série dans des conditions optimales (monsieur a un écran géant avec rétroprojecteur) : American Crime Story: The people v O.J. Simpson. Cette saison de 10 épisodes narre (vous l'aurez compris) le procès d'O.J. Simpson, ancienne superstar du football américain, soupçonné en 1994 d'avoir assassiné sauvagement son ex-femme et son compagnon. La série a remporté de nombreux prix (dont le golden globe de la meilleure actrice amplement mérité pour Sarah Paulson) et ce n'est pas surprenant tant elle déborde de qualités. Extrêmement bien réalisée et interprétée, cette adaptation du procès du siècle est bluffante, tant les éléments (réels) que l'on apprend au fur et à mesure que l'on approche de la fin sont surprenants. Voilà donc une série courte passionnante et super intéressante à découvrir au plus vite.

 

RICK & MORTY

 

Gros coup de coeur pour cette série animée complètement déjantée qui vous emmènera littéralement aux quatre coins de l'univers! Rick, génie scientifique mais aussi grand-père alcoolique, égoïste et irresponsable, embarque (et utilise) son petit-fils Morty, garçon soumis et mal dans sa peau, dans des aventures aussi dangereuses qu'extravagantes. Les péripéties de Rick et Morty (et par extension la famille de ce dernier) sont un concentré d'inventivité, de cynisme, d'absurdité et d'humour corrosif. Chaque épisode est très dense, bourré d'idées, il n'y a aucun temps mort et c'est surtout très drôle. En étant même parfois touchant et souvent cruel, le show est une totale réussite et ce serait bien dommage de passer à côté. Pour le plus grand bonheur des fans, la série a été prolongée de plusieurs saisons. On croise les doigts pour que les épisodes à venir soient de la même veine géniale que les trois premières saisons. Wubba dubba dub dub!

 

SERGE LE MYTHO

 

Il s'agit plus d'un programme court que d'une série mais Serge le mytho mérite d'apparaitre dans cette liste. J'ai d'ailleurs failli passer à côté, en partie à cause de la hype autour de Jonathan Cohen, que l'on voit partout et qui m'agaçait un peu gratuitement. Mon ami Aubry m'a montré un extrait, m'assurant que ça me plairait. Et j'ai bien fait de l'écouter car ce fut une belle découverte. Je me suis même surpris à rire plusieurs fois devant les innombrables impros mythos toutes plus abracadabrandrantesques les unes que les autres de Serge. Le concept est très bon, Jonathan Cohen est parfait dans le rôle, c'est court, absurde, drôle, efficace et contre toute attente, ça arrive même à être touchant sur la fin. Les épisodes durent entre 4 et 9 minutes et se dégustent comme des friandises, un sourire aux lèvres du début à la fin.

THE SIMPSONS

 

Série culte s'il en est, Les Simpson (sans le "s" en France) doit son succès au talent de son créateur Matt Groening qui a trouvé la formule idéale en étant à la fois terriblement drôle et satirique, tout en faisant le plein de références et de clins d'oeil à l'actualité. Avec un style graphique original et reconnaissable au premier coup d'oeil et une galerie de personnages attachants (autant les principaux, la famille Simpson, que les nombreux secondaires), la série s'est fait une place de choix dans le coeur des téléspectateurs. Et son humour ravageur et grinçant n'y est bien sûr pas étranger, la critique est intelligente et personne n'est épargné: les Etats-Unis, les stars, les politiciens, le capitalisme, la religion, la famille,...

A noter, et c'est assez rare pour être souligné, la qualité des voix françaises, notamment Marge et Homer, qui restent inoubliables.

Mythique.

 

STRANGER THINGS

 

Sorte d'hommage à quelques gros succès des années 80 tels E.T. ou Les Goonies (on sent l'influence (l'amour) de Spielberg, Carpenter ou Stephen King), Stranger Things est une superbe réussite. La retranscription de l'époque de mon enfance est parfaite, on s'y croirait. Menée par une bande d'acteurs au top, une direction artistique maitrisée et une aventure épique (sans oublier ce générique très sobre mais efficace), on reste scotché dès le premier épisode jusqu'au dénouement. Stranger Things est une série fantastique dans tous les sens du terme. La saison 2 signe un retour fracassant, malgré l'effet de surprise en moins. Toujours aussi captivante et efficace, la série fait référence cette fois-ci à Aliens ou La guerre des mondes. A n'en pas douter, Stranger Things restera l'une des icônes cinématographiques cultes de cette génération.
Ps: pas de saison 3 (et plus) pour moi, dispensable(s), je n'ai pas envie de gâcher cette bonne impression.

 

 

SUCCESSION

 

La riche et puissante famille Roy, composée du patriarche Logan et de ses quatres enfants, contrôle l'un des plus gros conglomérats de médias du monde. Alors que leur père vieillissant se retire peu à peu de la compagnie, Connor, Kendall, Roman et Siobhan contemplent le futur de l'entreprise sans lui. Voilà pour le pitch. Pour le reste, Succession excelle dans tous les domaines. Que ce soit l'écriture, le casting ou la bande originale, on parle ici d'un très haut niveau. La seule petite limite (mais qui fait aussi son charme), c'est qu'on déteste à peu près tous les personnages (à part peut-être Kendall qui n'est pas tout rose non plus). Si Succession était une comédie américaine, elle pourrait s'intituler  "Coup de pute: mode d'emploi". Voir cette famille se déchirer par ivresse du pouvoir dans un drame shakespearien des temps modernes fait souvent froid dans le dos. Mais quand c'est fait avec autant de qualité, on accepte notre misanthropie et on applaudit des deux mains.

 

TALES FROM THE LOOP

 

Série atypique s'il en est, Tales from the loop a été créée à partir des peintures de l'artiste suédois Simon Stalenhag. On y suit les habitants d’une petite ville qui font face à des événements hallucinants. Tous ont un lien avec une machine baptisée The Loop, une sorte de centre expérimental qui déverrouille et explique les mystères de l’univers. Les huit épisodes ne sont pas des suites pures et simples mais sont liés, chaque unité se concentrant sur un personnage en particulier. Il y a du Black Mirror dans ces Tales puisqu'on y découvre des propositions de science-fiction variées et fascinantes ainsi que leurs dérives. Il y a surtout de la poésie avec ses paysages surréalistes, cette musique envoûtante et ce rythme contemplatif. Tales from the loop est une série particulière, élégante, délicate. Si vous espérez de la science-fiction grand public ou de l'action, passez votre chemin. Si vous êtes ouverts à la poésie et la mélancolie saupoudrées de fantastique, vous devriez trouver votre bonheur.

 

TRUE DETECTIVE (Saison 1)

 

True Detective est une série visionnée alors que je n'étais pas encore tombé dans ce tourbillon chronophage qu'est Netflix. On me l'avait fortement conseillé et argument non négligeable, il n'y avait qu'une saison (une seconde est sortie plus tard, une autre histoire, de nouveaux comédiens, de mauvaises critiques donc je me suis cantonné à celle-ci) et peu d'épisodes. J'ai donc dit banco. Si, comme souvent quand on nous annonce qu'on va prendre une grosse claque, j'en attendais encore plus, j'ai quand même passé un excellent moment avec cette série, à l'allure de très long film. La construction est originale et intéressante, l'ambiance pesante, la réalisation au poil et les personnages principaux profonds et remarquablement interprétés (mention spéciale à Matthew McCaunoghey, bluffant).

 

 

TWIN PEAKS  

 

Cela faisait longtemps que je me disais qu'il fallait que je découvre Twin Peaks (David Lynch quand même !) et c'est un classement des meilleures séries de tous les temps lui octroyant la première place qui m'a définitivement convaincu. Et sans surprise connaissant son créateur, c'est bien un OVNI, une série inclassable, unique, imparfaite mais fascinante. Mélange de policier, de soap opéra, de fantastique, de thriller et de parodie, Twin Peaks est un voyage halluciné qui ne peut laisser indifférent. Certains n'accrocheront pas du tout à l'aspect kitsch, le jeu inégal et l'histoire alambiquée, décrocheront ou seront perdus en route pendant que d'autres lui voueront un culte. Pour moi, la vérité se trouve un peu entre les deux mais penchant assez nettement du côté positif. Trois saisons (dont 25 ans entre la 2 et la 3!) et un film composent cette série culte, envoutante, atypique qui aura bouleverser les codes et laisser beaucoup de spectateurs sur le carreau.

 

VERMIN

 

Après l'excellent LastMan, une autre série d'animation française pour adultes produite par BlackPills débarque sur Netflix et c'est un gros coup de coeur. Mantos, une mante religieuse mâle, naïve et pucelle quitte son cocon familial pour rejoindre la police dans la grande ville (une décharge). Et même si ses idéaux seront malmenés, il fera son possible pour être à la hauteur de son regretté père. Voilà pour le pitch. Pour le reste, ça passe très vite (10 épisodes de 6 minutes) et c'est une tuerie. Alors, le graphisme et l'animation sont moches mais ça n'a aucune importance tellement l'univers est maitrisé, les bonnes blagues fusent, c'est intelligement débile, absurde, vulgaire, inventif, très trash mais surtout extrêmement drôle. Le seul bémol, c'est que ça passe beaucoup trop vite mais des bémols comme ça, on en redemande tous les jours !

YEARS AND YEARS

 

Le concept de Years and Years est très intéressant: on suit les Lyons, une famille de Manchester, sur quinze années, suite à la sortie de la Grande Bretagne de l'Europe.  Nous faisons face à une dystopie captivante, une sorte de Black Mirror feuilletonant, avec un casting convaincant et un propos aussi troublant que dérangeant. Récit d'anticipation à l'écriture très fine, cette série est d'autant plus glaçante que ce qu'elle décrit pourrait arriver dès demain. Years and Years est donc une vraie (très) bonne surprise, une dystopie intelligente qui traite avec brio de géopolitique, de nouvelles technologies, des dérives de notre monde sans négliger ses personnages et les relations familiales. Un électrochoc, anxiogène, pas très optimiste mais indispensable et brillant.